La fille d'avant, JP Delaney. Mazarine, 03/2017. 428 p. 21,90 €

Jane vient de perdre son bébé. Elle a besoin de se remettre et décide de s'installer dans un logement où elle se sentira bien. Elle découvre le 1, Folgate Street, une maison d'architecte dont le décor minimaliste la séduit instantanément. Mais la signature du bail est soumise à l'approbation de son créateur, Edward Monkford, qui impose à ses locataires une série de règles draconiennes incontournables s'ils veulent rester dans la maison. Jane s'y plie, et découvre l'identité des occupants précédents, Emma et Simon, qui ont vécu ici un moment, jusqu'à leur séparation. Emma est restée, jusqu'à sa mort quelques mois après, d'une chute dans l'escalier. Jane commence à se sentir menacée, d'autant plus qu'elle apprend que la femme et le fils de Monkford sont morts pendant la construction de la maison...

         Les chapitres alternent entre l'histoire de Jane et celle d'Emma. Bien vite, on se rend compte que la première répète, parfois au geste ou à la parole près, ce qu'a fait la précédente. Certains chapitres se répètent, en une sorte de copié-collé où seuls les prénoms changent. L'effet fonctionne, même s'il est un peu grossier : l'auteur embarque le lecteur dans une suspicion grandissante vis-à-vis de Monkford, qui apparaît comme un véritable monstre de perversion, froid et calculateur. Ce choix d'attirer l'attention sur lui minimise le rôle du petit ami, et rend le dénouement peu crédible.

         L'idée de départ était séduisante, mais l'intrigue cousue de fil blanc et les personnages trop caricaturaux, qu'il s'agisse de Monkford ou des deux jeunes filles dont la naïveté confine à la bêtise.

 

Catégorie : Policiers / thrillers

Posté le 31/05/2017 à 09:29