The Cry, Helen Fitzgerald / trad. de l'anglais. Equinox / Les Arènes, 06/2020. 389 p. 18 € ***
Joanna et Alistair prennent un avion pour l'Australie avec Noah, leur bébé âgé de 9 semaines. Le bébé ne cesse de pleurer pendant tout le vol, au grand dam de sa mère épuisée et impuissante. Mais à l'arrivée, les parents découvrent que leur enfant a perdu la vie. Ils prennent alors une folle décision...
Un bébé impossible à calmer, c'est le cauchemar assuré pour ses parents et pour les passagers. Seule Joanna en est gênée, tandis qu'Alistair ne fait pas grand-chose pour l'aider. Lorsqu'ils s'aperçoivent de la mort de Noah, il fait montre de la même froideur. Alistair est-il un pervers narcissique, davantage préoccupé par sa carrière politique que par le sort de son enfant et l'état de sa compagne ? C'est en tout cas ce que le récit tend à faire croire, puisqu'il est raconté du point de vue de Joanna et d'Alexandra, l'ex femme d'Alistair dont elle a eu une fille que son ancien mari compte bien récupérer en arguant du fait qu'elle est alcoolique. Les deux femmes que tout oppose – Joanna a "volé" son mari à Alexandra – se trouvent donc un but commun : dénoncer la malfaisance et le machiavélisme d'Alistair. C'est là l'enjeu du roman, bien plus que le sort du bébé somme toute réglé assez vite. J'émets donc un avis très réservé sur ce roman, d'autant plus que la décision des parents de cacher la mort de leur enfant en prétendant à un enlèvement, et le battage médiatique qui suit m'ont paru très peu crédibles.
Catégorie : Romans policiers / Thrillers
Australie / couple / mort / responsabilité / mensonge /
Posté le 27/12/2020 à 18:36