Chacun sa vérité, Sara Lövestam / trad. du suédois. Pocket, 01/2018. 300 p. 6,95 € ***
Kouplan est iranien. Sans papiers, il vit dans l'angoisse constante d'être repéré par la police et reconduit dans son pays. Pour gagner sa croûte il s'est improvisé détective privé. Pour sa première enquête il est chargé de retrouver une petite fille, Julia, dont Pernilla sa mère refuse de signaler la disparition à la police, craignant que les services sociaux ne la lui confisquent, au point qu'elle n'a jamais déclaré sa naissance. Kouplan mène une enquête qui n'en est pas une : il interroge les passants, les vendeurs du quartier où Julia était avec sa mère au moment de sa disparition, se rend au cyber café pour faire des recherches sur Internet. Il reconnaît ne pas trop savoir comment s'y prendre, et s'interroge davantage sur la personnalité de la mère, relevant dans ses propos des contradictions qui, petit à petit, sèment le doute dans son esprit : Julia existe-t-elle vraiment ?
Le roman s'achève sur un double dénouement : le premier est logique, sans surprise, mais a le mérite de clore l'enquête de Kouplan. Dans les toutes dernières pages s'ajoute un deuxième élément, parfaitement inutile sauf à considérer que le roman est le début d'une trilogie consacrée à ce drôle de détective à travers lequel on découvre la vie d'un sans papier à Stockholm.
Catégorie : Romans policiers / thrillers
Suède / disparition / psychologie / migrants
Posté le 18/04/2019 à 10:31