En attendant la neige, Catherine Desrousseaux. Calmann Lévy, 01/2019. 287 p. 17,90 € ****
Véra était au volant de sa voiture avec mère et sa sœur quand elle a eu un accident. Si sa sœur Mathilde n'a eu que quelques blessures superficielles, sa mère est morte et elle a passé plusieurs jours dans le coma et souffre de nombreuses séquelles psychologiques. Elle fuit Mathilde qui la surprotège et se réfugie dans les montagnes du Haut Jura, dans le chalet d'un ami, espérant grâce à la solitude se sevrer de ses médicaments et recouvrer la mémoire. Elle fait la connaissance de son voisin, un homme mystérieux et distant, et doit affronter l'hostilité des habitants du village.
La neige n'arrive pas à la fin mais assez vite à l'arrivée de Véra dans le chalet. Ce ne sont d'abord que des papillons blancs, mais bientôt elle va tomber dru et avoir de lourdes conséquences sur la vie de la jeune femme : elle l'isole, la force à un huis clos avec son étrange voisin, l'empêche de quitter le chalet. Véra n'attend pas la neige mais qu'elle s'arrête de tomber. L'inquiétude monte, des signes macabres lui sont envoyés, et voilà qu'elle est attirée par son voisin, qui ne semble pas nourrir les mêmes sentiments qu'elle.
Un bon thriller montagnard, plaisant à lire, si l'on excepte le problème, récurrent chez nombre d'auteurs contemporains et qui m'agace sérieusement, de l'emploi des temps du passé. Au risque de passer pour un parangon du conservatisme littéraire, je dis et je me répète : non, on ne met pas dans la même phrase le passé-simple et le passé-composé, qui ont la même valeur, mais pas le même niveau de langue, le premier appartenant au registre soutenu, le deuxième à la langue orale. On peut trouver le premier trop emprunté, obsolète et artificiel ; dans ce cas on ne l'utilise pas, tout simplement.
Catégorie : Romans policiers / thrillers
Posté le 18/04/2019 à 10:30