La dernière fugitive, Tracy Chevalier. Gallimard, 01/2015 (Folio). 392 p. 8 €
Angleterre, 1850. Honor Bright est membre d'une communauté quaker, dans le Dorset. Après que son fiancé a brusquement rompu, elle quitte sa famille pour suivre sa sœur Grace aux Etats-Unis, où elle doit y épouser Adam Cox, qui s'est installé dans les régions de l'Ouest, pour y établir un commerce de tissus. Mais Grace contracte la fièvre jaune et meurt quelques jours après l'arrivée des deux sœurs sur le sol américain. Honor est prise en charge par des Amis, quakers américains, et conduite ensuite à Wellington, où elle séjourne quelque temps chez Belle Mills, qui tient un magasin de mode. Ses talents de quilteuse la font apprécier de Belle, qui la voit partir avec regret pour la maison d'Adam Cox, qui doit la prendre en charge. Mais Cox vit avec sa belle-sœur, veuve, qui voit d'un très mauvais œil arriver une intruse. Seule dans un pays dont elle ne maîtrise pas tous les codes, Grace se raccroche à sa foi et à sa couture, ainsi qu'à sa seule amie Belle, pour tenir face à l'hostilité de ses hôtes.
Je connaissais Tracy Chevalier via La jeune fille à la perle, l'histoire romancée de la jeune servante qui aurait posé pour Wermeer et apprécié le contexte historique. On retrouve le même souci de précision dans ce roman, qui montre la vie des pionniers au milieu du 19ème, le quotidien des communautés quakers, le statut des femmes et le travail de couture des femmes dont c'est le seul loisir. Cet aspect, fort documenté, est amplement développé dans le livre, où l'on nous parle de quilts aux motifs en étoile de Bethléem, de gabarits en papier cousus dans le tissu, d'appliqués américains, au risque de décourager le lecteur qui ne serait pas versé dans l'usage des aiguilles.
Catégorie : Romans historiques
Etats-Unis / 19ème siècle / grands espaces /
Posté le 18/07/2017 à 16:29