Sur les toits, Frédéric Verger. Gallimard, 06/2021. 388 p. 21 € ***
Marseille, 1942. Helen, une chanteuse anglaise désargentée, vit seule avec ses deux enfants. Installée dans une mansarde lors de la débâcle de 1940, elle doit être hospitalisée. Ses enfants risquent d'être séparés et placés dans des familles d'accueil. Elle demande alors à son fils de construire un abri secret sur les toits, où il pourra se réfugier avec sa sœur. Les deux enfants sont livrés à eux-mêmes et doivent survivre, confrontés à une population marginale et hostile...
Il s'en passe des choses sur les toits du Panier ! Après avoir vécu seuls pendant quelques semaines, sans accès au petit appartement désormais inaccessible, et sans nouvelles de leur mère, avec pour seuls bagage un phono et Lielo, un oiseau chanteur en cage, les deux enfants vont faire de surprenantes rencontres et trouver leur place dans cette communauté de marginaux. Des enfants et des adolescents survivent de rapines et d'expédients et prennent les surnoms que leur valent les sauts par dessus les ruelles. Sales, puants, déguenillés, ils obéissent à quelques meneurs et deviennent les rois des toits. Parmi eux, le narrateur tombe amoureux, fait la promotion d'un joueur de billard, devient un as des glissades sur les tuiles, tandis que sa benjamine, avantagée par sa petite taille, se glisse dans les cheminées pour aller cambrioler les appartements désertés par leurs propriétaires, et que les autorités détruisent petit à petit les immeubles du Panier… Ce roman d'aventures et initiatique, qui présente une belle galerie de personnages, est élégamment écrit et se lit avec plaisir malgré une action parfois répétitive et certaines longueurs.
Catégorie : Littérature française
Marseille
/ deuxième guerre mondiale / marginaux / famille /
Posté le 26/11/2021 à 09:30