Emily St John Mandel. Station Eleven. Rivages, 06/2016. 475 p. 22 €
Lors de la représentation du Roi Lear dans un théâtre de Toronto, l'acteur Arthur Leander s'écroule en plein spectacle, victime d'une crise cardiaque, malgré les soins apportés par un secouriste, et sous les yeux de Kirsten, une petite fille qui joue un rôle muet dans la pièce.
Vingt ans plus tard, alors qu'une pandémie foudroyante a décimé le monde, une symphonie ambulante parcourt la côte ouest des Etats-Unis et donne des spectacles pour les communautés qu'elle traverse, notamment des pièces de Shakespeare. Kristen fait partie de la troupe, ainsi que d'autres acteurs ou musiciens dont la plupart n'ont jamais connu le monde d'avant. Pour tous, il s'agit à la fois de survivre, mais aussi de préserver l'espoir, fragile, et le fait d'être ensemble. Ils s'apprêtent par ailleurs à rejoindre St Deborah by the Water, pour retrouver deux membres de la troupe, Alexandra et son compagnon, qu'ils ont laissés dans un village deux ans plus tôt afin de permettre à Alexandra d'accoucher tranquillement. Mais leurs amis sont introuvables, et le village semble être sous l'emprise d'un type étrange qui se prétend prophète…
Un récit qui alterne entre le présent, vingt ans après l'apocalypse, et la façon dont les gens sont parvenus à survivre, et le passé du temps d'Arthur, sa carrière au cinéma et au théâtre, ses mariages et ses déboires… Les deux époques sont tout aussi intéressantes l'une que l'autre et plongent le lecteur dans un univers très différent. Evidemment, elles vont se rejoindre…
Un très bon roman d'anticipation, à l'écriture sobre et efficace, bien construit.
Catégorie : Anticipation
Etats-Unis / catastrophe / théâtre /
Posté le 31/12/2016 à 17:13