Enfin la nuit, Camille Leboulanger. L'Atalante, 08/2011. 187 p. 12,90 € ****
Un soir de janvier, le ciel se fige sur des teintes incongrues de soleil couchant. Depuis lors, il reste rouge, et il fait jour en permanence. Le monde sombre alors dans le chaos et l'anarchie, ou chacun raisonne individuellement et manque progressivement de denrées alimentaires. Thomas décide de partir sur les routes, et fait la rencontre de Sophie. L'adolescente va l'accompagner dans un quotidien fait de bonnes ou de mauvaises rencontres, où il s'agit avant tout de survivre.
Un road-movie post apocalyptique, à la lecture duquel on pense forcément à La route de Cormac MacCarthy. Mais le souffle y est bien différent, il y manque sans doute l'empathie que suscitait ce couple père-fils dans un monde de cendres. Thomas reste assez froid, et on peine à s'identifier à lui. Cependant, ce récit exploite plutôt bien cette hypothèse terrible d'un événement climatique – dont on ne connaîtra jamais l'origine – et de ses conséquences sur l'humanité, qui révèle alors ce qu'elle a de beau et de plus horrible.
Catégorie : Anticipation
catastrophe climatique / exode / survie /
Posté le 16/09/2020 à 17:18