Les Esprits tels que nous les imaginons vivent dans une société dont la structure, l'organisation et la politique sont bien différentes de celles de l'humanité d'aujourd'hui. Leur démographie est beaucoup plus modeste que celle des humains.
Les Esprits ne sont en effet que quelques centaines de milliers, et pourtant, ils sont parvenus, dans leur incessante lutte pour la survie de leur monde qui s'enfonce dans le cataclysme, à bâtir une civilisation de haute technologie.
Au bord de l'immense océan qui enserre la Pangée, les Esprits édifient des cités qui les isolent du monde extérieur hostile. Elles sont peuplées des machines intelligentes qu'ils conçoivent et fabriquent, qui ressemblent un peu à nos ordinateurs et nos robots, et qui subviennent à leurs besoins alimentaires, purifient l'air qu'ils respirent, les protègent.
Les Esprits ont très tôt renoncé à produire de l'énergie au moyen des hydrocarbures (pétrole, charbon, gaz) disponibles dans le sous-sol au moins dès le Carbonifère (entre 50 et 100 millions d'années avant eux), pour ne pas contribuer à une dégradation supplémentaire de leur biotope déjà monstrueusement pollué par les trapps qui y déversent des quantités astronomiques de gaz toxiques. Ils ont, contrairement à l'humanité, fait des efforts désespérés pour maîtriser la fusion nucléaire contrôlée, et y sont parvenus, banalisant et miniaturisant les réacteurs jusqu'à les rendre portables.
Compte tenu de la dégradation catastrophique de leur environnement, de l'océan empoisonné et de l'atmosphère délétère, les Esprits, à la fin de leur histoire, ne sortent plus à l'air libre sans un "exosquelette", à la fois un scaphandre et une carapace articulée et motorisée qui leur confère la capacité de se déplacer aisément, qui multiplie leur force et les protège des agressions extérieures.
Les Esprits, désespérément, emploient leur intelligence et leur inventivité à tenter de survivre sur une planète qui meurt.
.... et qu'ils rêvent de quitter pour un ailleurs meilleur...
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