Tout s’ouvre. La plume crie son besoin.
Tu es parti. L’océan se vide. J’écris pour le remplir d’encre bleue. D’encre qui saigne. D’encre qui pleure ta déchirure. J’écris pour cette larme sur ma joue. Elle laisse un goût sucré. Je t’attends sur les velours pour crier avec toi. Je t’attends.
Je ne partirai plus jusqu’à la porte verte. Celle de mon autre soleil. Celle de mon océan, aux larmes salées. Celle de la fraîcheur. Celle qui t’écrit, au son de la machine à coudre du premier étage.
Écrire, c’est repartir pourtant, toujours, et répéter les mots appris dans toutes ces langues. Écrire, c’est aimer, c’est rire, c’est pleurer, c’est crier.
Béatriz Rizaia Beaucaire